La pré-éclampsie, tout ce qu’il faut savoir


Ma grossesse, Santé / dimanche, octobre 13th, 2019

Ce mot un peu barbare dont on entend parler sans vraiment savoir ce que c’est. Mais on est bien d’accord ce mot ne laisse rien présager de bon… Connue de nom  mais pourtant encore bien abstraits pour certaines femmes enceintes, cette maladie de grossesse peut être un véritable danger pour la future maman et bébé. Alors mieux vaut bien la connaitre afin de la prendre en charge comme il faut. On vous dit tout sur la pré-éclampsie, ce que c’est et comment la soigner sur Terre de Mamans.

Pré-éclamp’quoi ?

La pré-éclampsie est une maladie de la grossesse. Elle apparaît généralement au troisième trimestre. Associée à une hypertension artérielle et un taux de protéines trop élevé, elle peut être fatale pour la future maman et son bébé c’est pourquoi il est important de s’informer à propos de cette maladie.

Bon alors la pré-éclampsie, en quelques mots c’est quoi ? Et bien c’est tout simplement une pathologie qui entraîne une augmentation de la pression artérielle et une augmentation du taux de protéines dans les urines. Ce qui est à craindre concernant cette maladie c’est une naissance prématurée du bébé. En effet la pré-éclampsie peut apparaître au plus tôt après la 20ème semaine de grossesse ce qui est tôt pour que bébé quitte son nid.

Cette maladie est malheureusement due à un retard de croissance utérin, il n’y a donc pas grand-chose à faire pour l’éviter. Mais mieux elle est connue, mieux elle est prise en charge et plus la future maman et son entourage restent vigilants à tous les symptômes.

Comment savoir si j’ai la pré-éclampsie ?

Tout d’abord, vous devez faire les contrôles demandés chaque mois (contrôles qui sont communs à toutes les femmes enceintes) c’est-à-dire la prise de tension par votre médecin traitant ou votre sage-femme et l’analyse d’urine. Ces deux indicateurs vont vous informer de votre tension artérielle et de votre taux de protéine dans les urines. Malgré les résultats, tout peut aller très vite alors il faut quand même être vigilant entre les deux contrôles à des symptômes typiques de la pré-éclampsie.

Source infographie : Inserm

Les symptômes les plus courants de pré-éclampsies (après les deux indicateurs donneurs d’alerte) sont des maux de têtes violents, des troubles de la vue (crainte de la lumière, tâches devant les yeux, etc.) mais aussi auditives (acouphènes). Le fait de ne plus faire pipi est également un signe, ainsi que des maux de ventre et des vomissements.

Une fois les symptômes apparaissant la prise en charge doit être la plus rapide possible car les risques pour la future maman et le bébé sont gros et surtout le pire peut arriver très vite. Selon l’Inserm, une pré-éclampsie peut s’aggraver dans 10% des cas, les complications sont diverses :

  • L’éclampsie qui se manifeste par des crises convulsives dues à une hypertension artérielle crânienne.
  • L’hémorragie cérébrale de la future maman
  • L’insuffisance rénale de la future maman
  • Un décollement du placenta qui implique un accouchement d’urgence et donc souvent prématuré
  • Le syndrome HELLP qui se manifeste par la destruction des globules rouges dans le foie et des plaquettes et qui peut entraîner une hémorragie.

Comment est-elle prise en charge ?

Tout d’abord, il faut savoir que la plupart des pré-éclampsies arrivent chez les nullipares (70 à 75% des cas selon l’Inserm), c’est-à-dire les femmes qui n’ont pas encore accouché. Mais ce n’est qu’une statistique, si vous êtes enceinte pour la première fois et que vous lisez cet article, pas de panique !

Dans le cas où vous êtes diagnostiquée en pré-éclampsie, pas de panique non plus un suivi sérieux et régulier permettra de mener votre grossesse à bien et surtout d’éviter toutes complications qui peuvent être extrêmement graves.

Le suivi se fait donc par un médecin, la plupart du temps dans une maternité.

On évaluera ensuite la gravité de la pré-éclampsie, la pré-éclampsie a en effet, différents stades qui sont indicateurs de gravité (selon le contrôle de l’hypertension par hypotenseurs, etc. du charabia d’hôpital, n’est-ce pas ?).

Un suivi sera ensuite mis en place pour amoindrir voire supprimer toutes répercussions sur le fœtus, afin que son développement soit optimal et qu’il prenne plein de forces en cas (malheureusement) de naissance prématurée.

Il existe différentes formes de pré-éclampsie mais toutes nécessitent une hospitalisation afin de traiter l’hypertension rapidement, grâce à un traitement adapté et des contrôles OBLIGATOIRES du bébé et de la maman afin de faire durer la grossesse le plus longtemps possible et d’éviter toute naissance trop prématurée.

Dans le cas où le traitement de l’hypertension n’a pas d’effet et/ou la vie du bébé et de la future maman est en danger l’accouchement sera déclenché pour ne prendre aucun risque vital.

Peut-on soigner la pré-éclampsie ?

Malheureusement la pré-éclampsie ne se soigne pas, elle nécessite un suivi particulier pour être sûr qu’il n’y ait pas de complication. Mais on ne connait aujourd’hui aucune façon de soigner ce dysfonctionnement du placenta.

Cependant, il est primordial de faire les contrôles mensuels (prise de tension et prélèvement urinaires) afin de déceler la maladie le plus tôt possible pour mettre en place le suivi adapté.

Existent-ils des facteurs de risque  de faire une pré-éclampsie ?

Il faut quand même préciser que selon l’Inserm, la pré-éclampsie est la seconde cause de décès maternels en France (après l’hémorragie de la délivrance), environ 20 femmes décèdent chaque année de la pré-éclampsie. Et dans 50% des cas, la pré-éclampsie est génétique, les femmes qui sont en pré-éclampsie ont dans 50% des cas des femmes qui en ont souffert dans leurs familles (selon l’Inserm). En fait, il y a différents facteurs de risque :

  • Un antécédent de pré-éclampsie
  • Une première grossesse
  • Une grossesse gémellaire
  • Le diabète, une maladie rénale ou une hypertension chronique
  • Une obésité
  • Avoir plus de 40ans ou moins de 18ans
  • Des antécédents familiaux de pré-éclampsie
  • Une maladie auto-immune
  • Un syndrome des ovaires poly kystiques
  • Un changement de partenaire sexuel

Mais rassurez-vous grâce à une bonne prise en charge, la pré-éclampsie peut être surveillée et donc peut éviter toutes complications graves.

Quoi qu’il en soit la pré-éclampsie est une maladie que l’on peut prendre en charge et qui est de plus en plus connue et comprise des médecins aujourd’hui.

En effet, c’est seulement depuis 2003 que l’on sait que la pré-éclampsie est due à un dysfonctionnement du placenta qui fonctionne normalement durant le premier et une partie du deuxième trimestre puis perd de l’efficacité pour le troisième (ou à partir de la 20ème semaine de grossesse).

Maintenant que vous savez tout sur la pré-éclampsie, on reste vigilante, et surtout on n’hésite pas à parler à son médecin ou sa sage-femme de la moindre douleur afin de limiter tous les risques et d’être prise en charge le plus tôt possible.

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