Péridurale, accoucher avec ou sans ?


Mon accouchement, Pendant l'accouchement / mercredi, février 14th, 2018

La tendance actuelle est aux plantes, à la nature, bref tout sauf les médicaments que l’on avale ou que l’on nous injecte dans le sang. Vous l’aurez compris, c’est fini la surmédicalisation, maintenant les femmes veulent accoucher en plein conscience de leur corps…personnellement je ne pense pas que la naissance soit meilleure si on souffre plus, mais chacun son point de vue sur le sujet. Du coup la côte de la péridurale est en berne, mais méfiez-vous mesdames parce qu’entre ce que l’on dit et ce que l’on fait il y a parfois un fossé (un gros fossé). Vous faites partie des malignes qui crânent en disant « la péridurale c’est pour les faibles » ?

Méfiez-vous, le vent pourrait peut être tourner le jour de votre accouchement comme l’explique une étude de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) parue le 24 août où les chercheurs ont analysé les données de l’enquête périnatale de 2010.

En quoi consiste la péridurale ?

La péridurale c’est cette solution magique où l’on injecte un anesthésiant pour soulager la douleur lors des contractions. Bon ok c’est chimique, il faut du temps pour que notre corps puisse l’évacuer, mais quand on pense deux secondes à ce que nos ancêtres enduraient pour donner naissance à un enfant, la péridurale apparaît comme une invention géniale ! Cette piqûre est fait en bas du dos et permet d’anesthésier au niveau des nerfs qui se situent au niveau de l’utérus, du périnée et du plancher pelvien.

Bon qu’on soit clair, on n’est pas dans l’accouchement sans aucune sensation, puisque l’on ressent quand même les contractions, il s’agit plutôt d’un petit coup de pouce. Il existe quelques exceptions où les femmes ne peuvent pas avoir recours à la péridurale (scoliose, infection cutanée, problèmes cardiaques…) mais ces cas restent rares. Si vous avez peur des piqûres, je tiens à vous indiquer que la douleur des contractions sera tellement forte que vous ne ressentirez pas grand-chose au final.

Sachez que c’est lors de votre rendez-vous du huitième mois de grossesse que vous mentionnez si vous souhaitez ce coup de pouce ou non.

Ne pas vouloir la péridurale pour mieux y céder une fois le travail commencé

La France fait partie des pays où les femmes ont le plus souvent recours à la péridurale, et oui finalement nous ne sommes pas tant des dures à cuire que ça ! En tout cas, c’est ce que l’étude de l’INSERM révèle. Et oui mesdames, en 2010 ce ne sont pas moins de 77 % des femmes accouchant par voie basse qui ont eu une péridurale. Je ne sais plus s’il faut vraiment croire à une démédicalisation de l’accouchement pour vivre à 100 l’expérience « mon col de l’utérus s’ouvre à 10cm pour que bébé trouve le chemin ».

Ce qui est peut être le plus surprenant dans cette étude, c’est que ce sont celles qui disent ne pas vouloir de péridurale qui se retrouve avec la piqûre dans le dos au bout de quelques contractions. Elles sont 26 % à déclarer ne pas vouloir de péridurale, soit un bon quart d’entre nous, et au final 52 % d’entre elles passent à la casserole une fois que le travail a commencé.

Un refus de la péridurale lorsqu’il ne s’agit pas du premier accouchement

L’INSERM s’est donc penché sur ces femmes qui refusent la péridurale lors de l’accouchement. Il existerait donc quelques caractéristiques communes à ces femmes, dont vous faites peut être partie ! Généralement ce sont des femmes qui ont déjà eu des enfants, qui ont un faible niveau d’études, moins de 25 ans mais elles peuvent aussi être de nationalité étrangère. En revanche, celles qui acceptent l’anesthésiant sans broncher en sont généralement à leur premier accouchement, peut être parce qu’elles redoutent la douleur et ne savent pas à quoi s’attendre.

Cette tendance peut s’expliquer, selon l’INSERM, par l’influence de la visite avec l’anesthésiste lors du dernier trimestre de grossesse, mais également si la femme a reçu de l’ocytocine avant l’accouchement. De même, la péridurale est une aide pour le personnel qui va l’épauler lorsqu’il y a une surcharge de travail.

La douleur n’est donc pas la seule motivation pour avoir recours à la péridurale.

Et vous les filles, vous avez accouché sous péridurale ? Que pensez-vous de cette envie d’accoucher de façon naturelle sans aucun médicament ?

(http://www.inserm.fr )

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2 réponses à « Péridurale, accoucher avec ou sans ? »

  1. Bon ben je fais partie de l’exception qui confirme la règle apparemment… Je n’ai pour l’instant qu’un enfant, j’ai fait de longues études, j’ai accouché à 36 ans et je suis de nationalité française 😉
    Pour ce qui est de ma petite histoire, j’ai toujours voulu éviter la péridurale si j’avais des enfants, tout simplement parce que j’ai une sainte horreur de tout ce qui est médical (quand je peux l’éviter bien entendu). Je connaissais les restrictions liées à la péridurale (notamment sur la position souvent imposée, le fait de ne pouvoir ni boire ni manger, la sonde urinaire, les risques de déchirure et d’épisiotomie plus élevés, allongement de l’accouchement, sentiment d’être accouchée plutôt que d’accoucher…) et je ne voulais pas de tout ça. J’avoue aussi que, ma mère étant une licorne qui ne sentait pas ses contractions, j’ai cru (naïvement) que je tiendrai d’elle. Ça n’a bien sûr pas été le cas, mais ça a eu le mérite de me permettre de ne quasiment pas craindre les contractions, contrairement à beaucoup de femmes.
    Encore une fois contrairement à d’autres femmes, je n’étais pas tranquille entre mes contractions, car j’avais des aigreurs d’estomac extrêmement aigües que rien ne soulageait, jusqu’à en vomir juste avant de partir à la maternité (après, j’ai eu la chance d’avoir eu une seule et unique nausée en tout début de grossesse, pendant environ 30 secondes, ça a dû contrebalancer 😉), donc le début du travail n’a pas été super agréable. J’avoue, j’ai réclamé la péridurale à corps et à cri, mais étant trop avancée dans l’accouchement, je ne l’ai pas eu (et j’en suis ravie !) Quand on se lance dans cette aventure, je recommande une chose : apprendre le lâcher prise et vivre le moment, ne pas être trop dans le mental en gros. Ça a été mon « erreur », de trop mentaliser tout ce qui se passait. Je savais qu’après la rupture de la poche des eaux, la douleur augmentait, j’avais appris ce qu’était la phase de désespérance (ce moment vers la fin du travail où on pense qu’on n’y arrivera jamais, qu’on va mourir, qu’on se dit juste « je laisse tomber, je m’en vais » – haha !) et du coup, j’attendais une augmentation de la douleur, car je n’avais atteint aucune de ces phases, ce qui me désespérait encore plus.
    Au final, j’avais déjà perdu les eaux sans m’en rendre compte (à y repenser, sûrement dans la baignoire de dilatation) et la phase de désespérance, j’étais en plein dedans, même si je n’étais qu’à 6cm. Du coup, j’étais déjà au summum de la douleur, qui n’a donc jamais augmenté. Donc je réitère, la clé est de lâcher prise ! Je ne dis pas que c’est facile, et je n’incite pas celles qui veulent une péridurale à y renoncer, je dis juste que si on tient pour X raison à ne pas en avoir, c’est faisable 😉 Je ferai tout pour faire sans également si j’ai d’autres enfants, tout simplement car j’estime m’être remise de mon accouchement assez rapidement (mon mari était d’ailleurs plus crevé que moi après coup !). J’ai même été choquée de voir que moins de 2h plus tard, j’avais une tête tout à fait normale alors que je m’attendais à ressembler à un zombie !
    Pour résumer, la péri n’est pas « pour les faibles », mais pour celles qui l’ont choisie. L’important est de faire comme on le sent, de vivre son accouchement comme ON le souhaite, pas comme quelqu’un le veut pour nous. Parce qu’après tout, c’est NOTRE accouchement. Autre conseil : préparer un projet de naissance, se renseigner sur ce qui se fait et qu’on veut (ou qu’on ne veut surtout pas) sur ce qui est illégal mais qui se fait parfois quand même pour savoir dire non ou demander à notre accompagnant de dire non à notre place (style expression abdominale, quand un soignant décide de vous appuyer sur le ventre parce que votre accouchement retarde sa pause-café par exemple…). Et au final, de faire comme on le sent ! Bon courage à toutes les futures mamans !

    1. Merci beaucoup Christelle pour ce partage très constructif qui aidera toutes les futures mamans qui vous liront et qui se posent des questions sur la Péridurale.
      Charlotte de Terre de mamans

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