L’accouchement par voie basse, les 5 étapes à connaître


Mon accouchement, Pendant l'accouchement, Santé / lundi, juillet 10th, 2023

Il existe deux manières d’accoucher : l’accouchement naturel dit par voie basse et l’accouchement par césarienne dit par voie haute. Bien sûr, quand on est enceinte on a mille questions sur ce moment tant attendu de la rencontre avec son bébé. Quelles sont les étapes de l’accouchement par voie basse ? Quand partir à la maternité ? Quelles sont les complications possibles ? Zoom sur l’accouchement par voie basse. 

Qu’est-ce qu’un accouchement par voie basse ?

On appelle l’accouchement par voie basse un accouchement naturel. Il désigne l’accouchement qui a lieu par les voies naturelles, c’est-à-dire par le vagin

Attention, il ne faut pas le confondre avec l’accouchement physiologique qui correspond à un accouchement sans péridurale et non médicalisé.

Un accouchement par voie basse dure en moyenne 8 heures pour un premier enfant et 6 heures pour un deuxième. Il s’agit d’une moyenne, car chaque femme est différente et chaque accouchement est unique

Accouchement par voie basse : Quand partir à la maternité ?

C’est LA question que toutes les futures mamans qui souhaitent accoucher à l’hôpital se posent : quand partir ? 

On conseille globalement d’attendre d’avoir des contractions régulières et intenses, toutes les cinq minutes pendant une heure et demie. S’il s’agit de votre deuxième accouchement et que le premier a été très rapide, n’attendez pas trop pour vous rendre à la maternité.

Si la poche des eaux se rompt franchement, il faudra vous rendre à la maternité dans les 2 heures. N’hésitez pas à appeler la sage-femme qui vous suit ou à passer un coup de fil à la maternité si vous avez un doute.

Faites-vous confiance ! Les femmes ne se trompent pas, elles comprennent s’il y a urgence ou pas et si tel est le cas, vous pouvez toujours appeler le samu ou les pompiers ! 

Et n’oubliez pas de prendre votre valise et votre dossier médical avec tous vos examens prénataux, votre carte d’identité, votre carte de groupe sanguin, votre carte vitale et votre mutuelle. 

Les étapes générales d’un accouchement par voie basse

Lorsque l’on parle d’accouchement, on pense souvent à l’expulsion du bébé. En réalité, différentes étapes constituent un accouchement par voie basse. Les voici : 

La phase de pré-travail

Cette phase peut durer plusieurs heures, voire plus longtemps, et est caractérisée par des contractions utérines légères à modérées et irrégulières. Le col de l’utérus se dilate progressivement, passant de 0 à environ 3-4 centimètres.

La phase active du travail

Dans cette phase, les contractions deviennent plus intenses, régulières et rapprochées. Le col de l’utérus continue à se dilater, atteignant environ 10 centimètres à la fin de cette phase. C’est généralement la phase la plus intense et la plus longue de l’accouchement. 

La sage-femme qui assure votre surveillance prend votre tension et réalise des monitorings pour vérifier que votre bébé se porte bien. De plus, elle contrôle aussi  l’ouverture du col de l’utérus avec des touchers vaginaux. 

La phase de poussée

Une fois que le col de l’utérus est complètement dilaté, la phase de poussée commence. La femme ressent souvent une pression intense dans la région pelvienne et a l’instinct de pousser pour aider à faire descendre le bébé à travers le canal de naissance. Si bien que, les contractions peuvent être moins fréquentes mais plus intenses.

La naissance

Naissance du bébé : Pendant cette étape, le bébé descend et sort du vagin. Le médecin ou la sage-femme guide doucement la tête du bébé. Une fois que la tête est sortie, le reste du corps suit généralement rapidement. C’est le moment tant attendu du premier cri et de la rencontre ! Le co-parent présent peut couper le cordon ombilical reliant la mère à votre enfant s’il le souhaite.

La phase de délivrance

L’expulsion du placenta : Après la naissance du bébé, la mère doit encore expulser le placenta. Des contractions utérines légères à modérées continuent à se produire pour aider le placenta à se détacher de la paroi utérine. Cela se fait souvent spontanément, mais parfois, une légère traction est appliquée sur le cordon ombilical pour aider à l’expulsion.

La sage-femme ou le gynécologue prend soin d’observer le placenta pour être sûr qu’il ne manque aucun morceau. Si tel est le cas, le  professionnel de santé devra absolument aller récupérer ce morceau en question, c’est ce qu’on appelle la délivrance artificielle. Il pratiquera ensuite une révision utérine pour vérifier que rien ne reste dans votre utérus. Cette pratique se fait sous anesthésie, elle est impressionnante, mais permet vraiment de sauver des vies.

Les éventuelles complications de l’accouchement par voie basse

Il arrive que des complications surviennent pendant le travail et nécessite des interventions médicales supplémentaires, telles que la perforation artificielle de la poche des eaux ou la mise en place d’une perfusion d’ocytocine pour accélérer le travail.

Dans certains cas, au moment de l’expulsion du bébé, l’utilisation d’instruments comme une ventouse, des spatules ou des forceps est possible. Ces interventions peuvent vous sembler inquiétantes, mais sachez que les professionnels de santé ont l’habitude. Une épisiotomie peut être réaliser par la sage-femme ou le gynécologue. Il s’agit d’une incision du muscle périnée. Elle a pour but de laisser passer le bébé et d’éviter des déchirures à la maman. 

Tout ce qui est fait sur votre corps doit vous être clairement expliqué et vous avez le droit de vous opposer à tout. La loi Kouchner est claire : “aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment”. Chaque femme a le droit de disposer de son corps comme elle l’entend et en toute situation !

Dans quel cadre pouvez-vous accoucher par voie basse ?

La grande majorité des femmes françaises accouchent à l’hôpital, soit dans une maternité soit dans une clinique privée. 

Les sages-femmes assurent les accouchements par voie basse dans les maternités publiques. L’intervention d’un gynécologue-obstétricien a lieu lorsque la situation le nécessite, c’est-à-dire en cas de complications, s’il faut réaliser une césarienne. On accorde aux maternités un classement par niveau 1,2 ou 3, en fonction de la prise en charge des nouveau-nés.

Dans les cliniques privées, les accouchements sont assurés essentiellement par des gynécologues-obstétriciens, même si les sages-femmes sont présentes. Ce sont elles qui assurent la prise en charge des femmes avant la phase d’expulsion.

Il existe également dans certaines villes de France des maisons de naissance dans lesquelles il est possible d’accoucher de manière physiologique, sans péridurale. Les sages-femmes pratiquent les accouchements. Bien sûr, la structure hospitalière est toujours très proche et prête à vous prendre en charge si besoin.

Enfin, certaines femmes font le choix d’accoucher à domicile. Pour réaliser ce projet de naissance, il faut trouver une sage-femme qui pratique des accouchements à domicile (AAD) et qui accepte de vous accompagner selon vos antécédents et le déroulement de votre grossesse.

Voilà, vous savez le principal sur l’accouchement par voie basse. Il est toujours intéressant de faire une préparation auprès d’une sage-femme pour savoir tout en détail sur cette merveilleuse étape de vie qui vous attend. 

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